Chapitre 2. La chute de l'Homme.

I. Le mal est-il naturel ?

Le Principe de la Création traite de ce qu'est le monde idéal. Nous sentons intuitivement que ce devrait être notre destinée, et notre conscience nous pousse dans cette direction. Chacun de nous désire être une personne authentique, connaître l'amour vrai dans son couple et dans sa famille, et vivre dans un bon environnement. Or, nous savons tous qu'il y a un fossé énorme entre notre but le plus profond et la réalité que nous vivons. La vie humaine est remplie de souffrance. Les hommes sont capables d'une cruauté stupéfiante les uns envers les autres. C'est là le problème du mal, et celui-ci doit être résolu afin que le but de Dieu pour Sa création soit réalisé.A cause du mal, beaucoup ont rejeté l'existence de Dieu. Ils ne comprennent pas comment un Etre Suprême d'amour et de bonté absolus puisse permettre qu'il existe dans le monde tant de souffrance et d'injustice. D'autres ont cherché à résoudre ce problème en refusant l'idéal d'un monde d'harmonie et d'amour vrai, considérant que cette contradiction entre le bien et le mal est naturelle, qu'elle fait partie des dualités de l'univers, comme le jour et la nuit, la vie et la mort, la masculinité et la féminité. Cependant ce point de vue est erroné.

1. Le bien et le mal ne sont pas complémentaires

Si nous examinons plus profondément la relation de ces polarités, il est clair que les forces ou éléments positifs et négatifs sont des opposés complémentaires. Par conséquent, ils s'attirent mutuellement, établissant des relations harmonieuses et constructives. Comme nous l'avons expliqué dans le Principe de la Création, tous les êtres, des particules subatomiques aux galaxies, maintiennent leur existence et se développent à travers une action de donner et recevoir entre une partie sujet et une partie objet partageant un but commun de bonté.
Les forces du bien et du mal, en revanche, sont des opposés contradictoires. Ils se repoussent mutuellement, cherchant à se détruire l'un l'autre. Cette relation contradictoire et destructrice ne fait pas partie de l'ordre naturel de l'harmonie et de l'unité de l'univers. Au contraire, ces opposés entretiennent une fausse action de donner et recevoir. Une forme de cette fausse relation est l'unité entre sujet et objet autour d'un but mauvais, telle que la relation entre un chef et ses hommes de main dans une organisation criminelle. Une telle situation aboutit à l'autodestruction, les membres du groupe et les chefs cherchant à s'entre-tuer dans une tentative égoïste de s'approprier le pouvoir. Une autre forme de relation de ce genre implique un sujet poursuivant un but louable, mais entrant en conflit avec un autre sujet, qui lui, poursuit un but mauvais. Les deux sujets ne peuvent pas entretenir de véritable interaction et leur relation ne peut aboutir qu'à un échec.
Cette situation n'est pas comparable avec la tension constructive qui existe entre plusieurs sujets dans le monde naturel. A l'intérieur de la grandiose harmonie des buts partagés par l'ensemble, les sujets rivalisent positivement les uns avec les autres ; cela correspond à un principe secondaire à l'intérieur du principe plus général de l'action de donner et recevoir. Une illustration de cela est la rivalité qui oppose deux animaux mâles luttant pour un même territoire. Cela contribue au bénéfice de l'espèce en empêchant la surpopulation, permettant aux mâles les plus forts de prédominer. De même, au niveau humain, la compétition entre deux équipes de sport a un effet constructif pour développer l'excellence de l'esprit et du corps autant que la bonne volonté et la gaité. Il en est ainsi parce que les deux équipes partagent un même but, obéissant à des règles et des principes conjoints. Le bien et le mal, en revanche, n'ont ni but ni principe commun. En réalité, le mal est en contradiction avec les lois de Dieu et de l'univers et ne peut exister éternellement.
Le mal n'est pas naturel. Seul le monde humain comporte autant d'inharmonie et d'autodestruction. Le conflit et la contradiction se retrouvent à tous les niveaux de l'existence humaine.

2. Les contradictions de la vie

Tous les hommes de bonne volonté désirent la paix universelle, pourtant il existe plus de quarante conflits dans le monde aujourd'hui. Au niveau national, les gouvernements devraient servir les besoins de leurs citoyens, or partout règne une certaine méfiance entre gouvernement et peuple. Concernant la société, nous désirons tous vivre au sein d'une communauté sûre et pacifique, toutefois il y a tant de crimes dans certains quartiers que les gens ont peur de sortir même le jour. De même pour la famille, nous souhaitons tous de bons mariages et des familles heureuses, mais la montée constante du divorce dans le monde moderne menace partout l'unité familiale. Au niveau individuel, nous connaissons tous des contradictions entre notre esprit et notre corps, nos pensées et nos actions. Nous pensons et croyons une chose, mais nous en faisons une autre.

3. L'âme bonne et l'âme mauvaise

Dans le roman de Léon Tolstoï, Anna Karénine, un personnage nommé Levine est dépeint comme heureux et en bonne santé mais en même temps doté de penchants suicidaires. On trouve dans la littérature anglaise l'histoire classique d'une double personnalité, Dr. Jeckyl and Mr. Hide. La plupart d'entre nous n'avons pas expérimenté une contradiction aussi extrême dans notre propre vie, mais nous en connaissons tous un certain degré, parce que nous avons en nous deux âmes opposées. Notre désir fondamental est de faire le bien pour connaître le vrai bonheur. Ce bon désir vient de notre âme originelle qui nous pousse à nous sacrifier pour le bien d'autrui. Quand nous suivons ce désir, même si cela réclame un effort sur nous-mêmes au début, nous connaissons une joie durable et un vrai bonheur. Lorsque nous empruntons de l'argent à un ami, par exemple, nous désirons le rembourser, même si cela n'est pas facile.
Cependant, un autre désir vient parfois de l'intérieur de nous-mêmes et nous pousse dans la mauvaise direction. Nous sommes tentés de tromper cet ami et de ne pas lui rendre son argent. Nous pensons être heureux en suivant ce désir, or cette satisfaction n'est que temporaire. Dans ce cas précis, nous perdons un ami cher. Nous en venons à éprouver du regret et de la tristesse, et nous nous demandons : "Pourquoi ai-je fait cela ?" Ce faux désir d'utiliser les autres pour notre seul bénéfice vient de notre âme mauvaise. Cela nous conduit toujours à l'opposé de la bonté et du bonheur.
Il est clair qu'il y a deux âmes en nous ; l'une désire ardemment faire le bien et l'autre est attirée par le mal. Personne ne veut faire le mal. Mais qui ne s'est jamais mal conduit ? Nous n'aimons pas du tout faire le mal et pourtant nous le faisons contre notre désir et notre volonté la plus profonde. Nous voulons faire le bien, mais nous ne le pouvons pas. Nous ne pouvons nier qu'il existe en nous-mêmes une terrible contradiction.

4. Les penchants autodestructeurs de l'humanité.

Si nous imaginons que la Cause Première de l'univers est contradictoire et autodestructrice, alors tous les éléments de la création présentent aussi ce caractère et il ne peut y avoir aucun développement. Si c'est l'opposé qui est vrai, si Dieu est un être unifié avec un dessein unique, Il ne peut nous avoir créés avec deux buts opposés. Nous ne trouvons rien dans le monde naturel qui ait une nature ou des fins contraires. Si une chose a deux buts conflictuels, elle n'a aucune valeur. Une tasse est faite pour contenir du liquide, pas pour le répandre. Une tasse percée n'a aucune utilité, elle est sans valeur.
Par conséquent, Dieu ne nous aurait pas créés avec une contradiction tragique qui nous empêcherait de réaliser un monde vrai de bonté.
A cause de cette contradiction en nous, nous détruisons notre propre bonheur. Le conflit se retrouve au niveau familial parce que les familles sont constituées d'individus aux buts contraires. Il en est de même pour la société constituée de familles aux objectifs opposés, ainsi que pour la nation et le monde. La vérité est tout simplement qu'à cause de la nature autodestructrice en chacun de nous, l'humanité est au bord de la destruction.
Jusqu'ici, aucune vision religieuse, idéologique ou scientifique n'a pu dépasser ce problème de la souffrance humaine. Nous devons trouver une solution au problème du mal.

II. Quelle est l'origine du mal ?

Si nous cherchons notre salut, nous devons comprendre d'où vient cette contradiction en l'homme. Toute l'histoire pleine de conflits révèle l'existence du mal. Celui-ci doit donc venir de la préhistoire, de nos premiers ancêtres humains. Cela dépasse le domaine de la science, c'est pourquoi nous devons nous tourner vers une compréhension religieuse du problème.
Presque toutes les religions du monde affirment que l'homme a perdu sa direction originelle et racontent l'histoire de ce qui a été faussé dès le départ. Un exemple célèbre est celui de la boîte de Pandore. Pandore était une femme qui devait épouser l'un des dieux à une époque où le mal n'existait pas encore. Elle reçut une boîte avec l'ordre de ne l'ouvrir qu'après sa nuit de noces. Cependant, elle ne put contrôler sa curiosité et l'ouvrit, libérant tous les maux terribles qui affligent la race humaine. La Bible raconte l'histoire d'Adam et Eve.
Le grand psychologue Carl Jung a interprété ces histoires non pas comme des superstitions, mais comme d'importantes révélations de la vérité qui dépassent la compréhension de notre esprit rationnel. Pour lui, elles symbolisent l'expression de la mémoire collective de la race humaine, un trésor de secrets venu de notre inconscient universel et qui nous raconte notre passé en tant que peuple. De ce que le christianisme appelle la Chute de l'homme, la Bible en a fait le récit le plus détaillé qui a eu l'impact le plus grand sur les sphères culturelles du monde entier.

A. L'histoire biblique de la Chute

La Genèse raconte que le premier homme et la première femme, Adam et Eve, vivaient heureux dans le jardin d'Eden, ignorant la peur, la culpabilité et le mal. Au centre du jardin, il y avait deux arbres. Dieu donna tout cela à Adam et Eve, mais avec un seul commandement, celui de ne pas manger du fruit de l'un des arbres au centre du jardin. "Dieu a dit : 'Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sous peine de mort.'" (Gn 3:3)
Tentée par un serpent, la femme mangea du fruit, puis le partagea avec l'homme. En conséquence, tous deux éprouvèrent la honte de leur nudité et ils eurent peur de Dieu. Ils furent alors forcés de quitter le jardin et Dieu maudit le serpent. Ce fut la Chute de nos premiers ancêtres. Le Principe considère cette histoire comme symbolique et l'examine en interprétant les symboles qui la mettent en rapport avec la condition humaine actuelle.

1. La signification de l'histoire de la Chute

Que ce soit sous la forme d'un seul ou de plusieurs couples, nous savons que la race humaine a dû commencer en un point spécifique de l'histoire. Les biologistes modernes font remonter l'histoire de l'humanité à une seule femme originelle. Selon le Principe, Adam et Eve représentent nos premiers ancêtres réels. Les deux arbres au centre du jardin symbolisent Adam et Eve qui étaient le centre de la création de Dieu.
a. La signification du commandement
Le commandement, et le fait que l'homme et la femme avaient la capacité de commettre le mal, indiquent qu'ils étaient encore immatures et croissaient vers la perfection. Le commandement représente la Parole de Dieu, c'est-à-dire Sa façon de les guider durant le règne indirect. La responsabilité de l'homme et de la femme était de garder la foi en cette Parole pour atteindre la perfection spirituelle et accomplir le but de leur vie. L'histoire biblique et notre réalité montrent l'échec de leur responsabilité. Voilà pourquoi la perfection et les trois Bénédictions semblent si loin de nous et comment notre histoire de souffrance a commencé.
b. La signification du fruit
Qu'ont fait exactement nos premiers ancêtres ? La réponse tourne autour du fruit. Quelle est la signification de ce fruit qui les a conduits au mal ? Il est certainement le symbole de quelque chose d'important. Il ne peut s'agir d'une épreuve voulue par Dieu pour tester leur obéissance, comme certains le pensent. Jamais un parent, et encore moins un Dieu d'amour, n'éprouverait ses enfants avec, en cas d'échec, la mort comme punition. Le commandement de Dieu n'était pas un test, mais plutôt un avertissement, une mise en garde pour protéger Ses enfants d'un danger précis.
De plus, nos ancêtres n'ont pu risquer la mort que pour quelque chose de plus désirable et de plus stimulant que la vie elle-même. Qu'y a-t-il pour nous de plus important que la vie, pour nous attirer encore aujourd'hui vers l'autodestruction ? Peu de personnes sont prêtes à mourir pour la connaissance, ou pour le pouvoir. En revanche, il existe quelque chose de beaucoup plus désirable qui a détruit un nombre incalculable de vies humaines et même des civilisations entières.
Le fruit que porte un arbre est le signe que celui-ci a atteint la maturité et peut se reproduire. C'est le fruit qui porte la semence pour la génération suivante. Notre "fruit" est l'amour sexuel. Adam et Eve "mangeant du fruit" symbolisent le fait qu'ils ont eu une relation sexuelle. Avant de manger du fruit, ils étaient nus et sans honte. Après en avoir mangé, ils eurent honte de leur nudité et couvrirent leurs parties sexuelles. On ne peut avoir honte que de quelque chose qu'on sait avoir mal utilisé.
On peut voir cela sous l'angle des trois bénédictions. S'il faut accomplir d'abord la première bénédiction, c'est-à-dire atteindre la maturité spirituelle individuelle, avant de réaliser la seconde bénédiction, à savoir le vrai standard du mariage et de la relation sexuelle, alors le simple fait que de nombreuses générations n'ont jamais connu Dieu pleinement permet de penser que nos premiers ancêtres ont créé une famille avant d'avoir atteint la perfection.

2. La valeur de l'amour sexuel

Cela signifie-t-il que la sexualité est mauvaise en soi ? Pas du tout. C'est en fait l'un des aspects les plus précieux de la vie humaine. Contrairement à la nourriture, au sommeil et à la chaleur, les relations sexuelles ne constituent pas une nécessité biologique pour la vie de l'individu. La sexualité humaine est avant tout liée à notre but spirituel. Les choses les plus précieuses pour l'homme sont l'amour, la vie et le lignage qui se concrétisent tous trois à travers la sexualité. Selon l'Xdéal de Dieu, l'amour sexuel est ce que nous avons de plus beau et de plus créateur dans notre vie. La honte, la culpabilité ou la peur ne devaient jamais noircir cette expérience. A travers l'union sexuelle, le mari et la femme parvenus à maturité devaient ressembler à Dieu plus pleinement et incarner Son amour, Sa vie et Son lignage.
Selon le Principe de la Création, après avoir atteint la perfection intérieure et la capacité d'aimer comme Dieu, Adam et Eve auraient pu s'unir dans un mariage parfait et former une famille idéale. Ils n'auraient eu de relation sexuelle qu'après avoir réalisé la première bénédiction, c'est-à-dire après avoir appris à aimer Dieu en premier. Ce n'est qu'en apprenant à aimer Dieu pleinement que nous pouvons apprendre à aimer les autres comme Dieu les aime. L'amour sexuel authentique est l'accomplissement et l'expression de cet engagement d'amour éternel entre un homme et une femme, une célébration de l'unité du couple avec Dieu permettant aux deux conjoints de donner et de recevoir l'amour de manière authentique. Alors les enfants nés de cette union peuvent aussi recevoir l'amour de Dieu et grandir jusqu'à la perfection. Une telle famille peut créer un monde d'amour vrai conforme à l'idéal de Dieu.

3. Le commandement de Dieu aux hommes

Le commandement de Dieu de "ne pas manger" n'était nécessaire que durant la jeunesse d'Adam et Eve. Une période de croissance et de maturation était indispensable avant que Dieu puisse les bénir pour leur faire connaître les joies du mariage et de l'amour sexuel. Cependant, Adam et Eve ayant pris une direction qui les éloignait de Dieu, formèrent un couple sans Son accord, violant ainsi les trois bénédictions pour établir un modèle considéré aujourd'hui comme normal.
Au lieu de l'unité entre l'esprit et le corps, nous constatons un conflit fondamental entre notre conscience et nos désirs physiques. L'idéal d'harmonie entre l'homme et la femme est devenu division au sein de la famille éclatée, chacun s'infligeant de mutuelles souffrances. Au lieu d'aimer et de respecter la nature, l'homme lui a déclaré la guerre et la détruit un peu plus chaque jour.

III. Quels furent le processus et la motivation cachés derrière le premier acte mauvais ?

Comment Adam et Eve qui étaient les enfants purs et innocents de Dieu, ont-ils pu tomber dans la désobéissance ? Quelle que soit la manière dont cela s'est produit, nous pouvons imaginer que leur comportement est devenu un modèle pour nous et nos vies le reflètent. Dans toute la littérature mondiale revient sans cesse l'intrigue amoureuse triangulaire où deux personnages luttent contre l'amour d'un troisième. Dans tous les récits de la Chute, il y a aussi un troisième personnage. Dans l'histoire biblique il est représenté par un serpent. La Bible l'appelle le Diable ou Satan. Ce serpent est traditionnellement identifié comme l'archange Lucifer.

A. La création des anges

Le Principe de la Création fait référence aux seuls habitants du monde substantiel invisible, les anges. Les anges ont été créés en tant qu'êtres spirituels sans dimension physique. Cependant, tout comme nous, ils possèdent intellect, émotion et volonté. Ils ont été créés pour être aimés en tant que serviteurs de Dieu et des hommes et pour trouver là leur accomplissement. Les êtres humains, comme nous l'avons vu, ont été créés en tant qu'enfants de Dieu. Ils devaient donc recevoir plus d'amour de Dieu que les anges. Le désir de Dieu était de partager avec nous l'intimité de la relation parent-enfant.
Adam et Eve, en tant qu'enfants de Dieu, devaient hériter de l'univers. Ils étaient en position de recevoir pleinement Son amour afin de régner sur l'univers par l'amour vrai. Ainsi, après qu'Adam et Eve auraient atteint la maturité spirituelle, Lucifer et le reste de la création auraient reçu beaucoup plus d'amour, de joie et de bonheur qu'avant la création de l'homme.

B. Le déroulement de la Chute

Avant l'apparition d'Adam et Eve, les anges étaient les êtres qui ressemblaient le plus à Dieu et qui partageaient le plus Son amour. En tant que chef des anges doté de la responsabilité de leur transmettre l'amour de Dieu, Lucifer avait une relation privilégiée avec Lui. Cependant, lorsqu'apparurent Adam et Eve comme enfants de Dieu, ils occupèrent naturellement une position plus proche de Son coeur. Si on compare Dieu à un roi et Lucifer à son Premier ministre, on peut comprendre que le roi ait eu une relation privilégiée avec ses propres enfants, nés comme prince et princesse, devant tout hériter de Lui.
Bien que l'amour prodigué par Dieu à l'archange n'ait pas changé, Lucifer recevait moins d'amour qu'Adam et Eve parce qu'ils avaient une position et un but différents à accomplir dans l'univers. Or, Lucifer accorda plus de valeur à son ancienne position qu'à l'amour qu'il devait recevoir de Dieu et de l'homme, et commença alors à éprouver jalousie et ressentiment envers Adam et Eve. On peut comparer cette jalousie à celle que des enfants - voire des animaux domestiques - peuvent ressentir à la naissance d'un bébé dans la famille.
La jalousie est une réaction naturelle et il dépend de nous qu'elle soit constructive ou destructrice. La responsabilité de Lucifer était de rester loyal envers Dieu et de faire confiance à Son amour et à Sa justice. Il aurait dû adopter le point de vue de Dieu vis-à-vis d'Adam et Eve et les aimer comme Lui, au lieu de les voir comme des rivaux. Il aurait dû chercher à recevoir l'amour qu'il désirait en remplissant son rôle au service de Dieu et de Ses enfants, en reconnaissant leur autorité et en les assistant. Ainsi il aurait pu apprendre à se rapprocher de Dieu à travers Adam et Eve. De cette manière, Lucifer les aurait aidés à réaliser les trois bénédictions, à devenir les Vrais Parents de l'humanité, et à créer un univers de joie pour Dieu, les hommes, les anges et toute la création.
Malheureusement, Lucifer n'accomplit pas sa part de responsabilité. Encore immature et ne comprenant pas sa position, il se centra sur ses sentiments de frustration et de rejet, et commença à voir les choses de manière égoïste, accusant Dieu de ne pas l'aimer. Coupé de la source de l'amour vrai conforme aux principes de Dieu, il chercha un substitut dans l'amour faux, hors principes. Eve recevait l'amour de Dieu, et de ce fait était belle et pleine d'amour. Lucifer fut attiré vers elle pour combler ses besoins et se mit dans une situation de dépendance affective vis-à-vis d'elle.
Eve répondit par une action de donner et recevoir d'amour immature et commença à avoir plus confiance dans l'archange que dans la prévention divine en sa conscience. Finalement, par désir de se rebeller contre Dieu et de posséder l'amour d'Eve, Lucifer la trompa pour l'amener à une relation sexuelle avec lui. "Le serpent répliqua à la femme : 'Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux...' " (Gn 3:4)
Lucifer savait que cet acte détruirait l'idéal de Dieu, car la perfection d'Adam et Eve puis leur vrai mariage auraient posé le fondement d'une famille, d'une société et d'un monde idéals.

1. La Chute spirituelle

La relation sexuelle illicite entre l'archange Lucifer et Eve constitua la Chute spirituelle. L'acte sexuel entre un ange et un être humain viole l'ordre naturel. En entamant cette relation avec Eve, l'ange s'opposa totalement à la volonté de Dieu. Dès lors, Lucifer devint Satan, l'ennemi de Dieu.
Ce fut un acte sexuel spirituel mais substantiel entre la personne spirituelle d'Eve et l'archange. Nous comprenons cela si nous reconnaissons que l'amour sexuel entre mari et femme a également un aspect spirituel, car il donne naissance non seulement à la personne physique d'un enfant mais aussi à sa personne spirituelle.
Par cette relation, Eve hérita de l'archange des éléments de peur, de culpabilité et de honte et ne se sentit plus reliée à l'amour de Dieu. Ce fut le premier cas d'exploitation de la femme par son partenaire mâle.

2. La Chute physique

Eve avait perdu le sens des valeurs, la paix et la liberté qu'elle avait connus à travers l'amour vrai et conforme aux principes de Dieu. Elle voulut se débarrasser des tourments de sa conscience et aussi satisfaire son désir de réconfort et d'amour. Au lieu de rétablir sa relation avec Dieu, elle se tourna vers Adam qui devait être son mari ; il était beau et digne d'être aimé en tant que fils de Dieu ; utilisant les nouvelles connaissances qu'elle avait acquises de sa chute avec Lucifer, elle trompa Adam pour avoir avec lui une relation sexuelle interdite.
Cette acte illicite entre Adam et Eve constitua la Chute physique. A son tour, Adam perdit sa relation avec Dieu et éprouva la culpabilité, la peur et la honte. Ce fut la première fois que le corps dominait l'esprit, et aussi le premier cas d'exploitation de l'homme par la femme. Cette tragédie eut quatre conséquences :
1) Adam et Eve furent séparés de Dieu, leur vrai Parent. Ils furent coupés des éléments de vie nécessaires à la croissance spirituelle.
2) Ils perdirent leur pureté originelle, leur capacité de foi et de confiance totales, et l'expérience absolue de l'amour de Dieu.
3) Ils tombèrent dans un état d'obscurité et d'ignorance spirituelle, raison pour laquelle nous n'avons plus la perception du monde spirituel.
4) La croissance d'Adam et Eve vers la perfection fut interrompue.

C. Le pouvoir de l'amour hors du Principe

L'amour contraire au Principe devint la force la plus grande dans les relations humaines. Ephémère, changeant et conditionnel, il est l'opposé de l'amour vrai. Il repose finalement sur un critère d'utilité, sur la satisfaction de nos propres besoins. Bien qu'il puisse ressembler au premier abord à l'amour vrai et faire les promesses de l'amour vrai, il s'avère en fin de compte n'être qu'une imitation de l'amour vrai, marquée du sceau de l'immaturité et de l'imperfection. Nos relations commencent par des sentiments d'espoir joyeux, mais se terminent souvent par la déception, la haine et le ressentiment... Au lieu de nous sentir libérés, d'avoir la force de donner et d'épanouir notre potentiel de croissance spirituelle, nous sentons prisonniers, éprouvant la sensation d'étouffer comme si nous étions en prison parce que nous vivons dans la peur. Que cet amour puisse s'achever, ou qu'il puisse changer, ou que nous ne puissions plus en être digne, devient comme un cauchemar.
Né de l'égoïsme, l'amour contraire au Principe cherche à sacrifier l'autre pour soi-même. Il ne parvient pas à satisfaire la soif de nos coeurs pour l'amour que nous méritons en tant qu'enfants de Dieu. Il continue pourtant d'être la plus grande tentation tant que nous n'avons pas atteint la perfection et connu la plénitude de l'amour de Dieu.
Comme dans la nature, il y a un temps pour chaque chose, pour les hommes aussi existe une loi naturelle, et la violation de cette loi est une violation de la volonté de Dieu. Un bouton de rose se développe et s'épanouit pour devenir une ravissante fleur parfumée, mais si on le cueille prématurément, on ne connaîtra jamais sa beauté originelle. Adam et Eve n'étaient pas encore spirituellement mûrs. Leur amour était encore immature et centré sur soi.
La relation sexuelle prématurée de nos premiers ancêtres a bloqué l'amour à ce niveau immature, détruisant l'espoir de réaliser l'idéal d'amour de Dieu. La perfection humaine est devenue quasiment impossible à imaginer et nous avons appris à vivre avec une conception altérée de l'amour. L'amour est la force la plus puissante de l'univers mais lorsqu'il est mal utilisé, il devient aussi la force la plus destructrice ; cela apparaît clairement lorsqu'on examine les résultats de sa mauvaise utilisation.

D. Dieu ne pouvait pas intervenir lors de la Chute

Pourquoi Dieu n'est-Il pas intervenu pour arrêter cette terrible tragédie ? Il y a à cela trois raisons :

1. Dieu ne voulait pas violer Son Principe parfait.

Pendant la période de croissance, Adam et Eve étaient sous le règne indirect de Dieu. Son influence à ce stade de leur existence ne pouvait se faire qu'à travers la Parole. Le commandement était la seule assistance qu'Il pouvait apporter à Ses enfants. Leur responsabilité était d'avoir la foi en Son commandement. S'ils avaient fait cela, ils auraient reçu le pouvoir de résister à la force de l'amour contraire au Principe.
Si Dieu était intervenu directement pendant cette période, Il aurait violé le Principe. Cela aurait signifié que celui-ci n'était pas absolu et que Dieu Lui-même ne pouvait être un créateur parfait.

2. Dieu ne pouvait pas reconnaître une action contraire au Principe.

Tout comme certaines nations refusent de reconnaître des gouvernements qui se sont imposés illégalement, de même Dieu ne pouvait pas reconnaître la Chute. Le fait d'intervenir pour arrêter cette action contraire au Principe aurait été la reconnaître comme faisant partie du domaine de Dieu. L'ange déchu, initiateur de la Chute, et qui aurait forcé Dieu à agir, aurait dû alors être reconnu comme l'égal de Dieu en tant qu'autre créateur. Cela aurait voulu dire que l'univers a deux sources, l'une bonne, l'autre mauvaise, et qu'il est voué à la destruction.

3. Dieu respecte la liberté et la responsabilité de l'homme.

Si Dieu était intervenu dans la décision de nos ancêtres, prenant pleine responsabilité pour leur perfection, ils n'auraient pas été différents du reste de la création. Ils n'auraient eu aucune qualification pour être les enfants de Dieu, et n'auraient pu régner sur la création. Dieu aurait sauvé le monde du mal, mais aurait détruit à la fois Ses enfants et Son idéal.

IV. Comment le premier acte mauvais nous a-t-il tous atteints ?

Contrairement aux animaux, les êtres humains ont peu d'instinct pour les guider. Nous apprenons à vivre et à aimer principalement à partir de notre fondement familial et culturel. Il est courant que des jeunes décident de ne jamais imiter les habitudes de leurs parents, pour découvrir plus tard le même type de comportement en eux-mêmes. Pour cette raison, le modèle de la première famille a une importance primordiale, car il établit la tradition qui déterminera finalement le mode de vie des hommes pour des centaines de générations.
Parce que le premier acte mauvais fut la mauvaise utilisation de l'amour, tout le mal qui attaque l'homme aujourd'hui est directement ou indirectement lié au mauvais usage de l'amour

A. Nous héritons d'une nature contradictoire

Nous avons hérité de nos premiers ancêtres une nature contradictoire. Elle est constituée de notre nature originelle et de notre nature déchue.
Les anges et les êtres humains furent créés avec une nature originelle bonne. Cette nature recherche l'amour vrai à travers l'accomplissement de nos désirs vrais. Notre nature originelle dirige nos pensées, nos paroles et nos actions pour le bénéfice des autres. C'est la base de la bonté.
La motivation, la direction et le but décident du bien et du mal selon qu'ils sont inspirés par la volonté et l'idéal de Dieu ou par la volonté et l'idéal de Satan.
Selon le Principe de la Création, nous avons deux buts. Le premier ou sujet est de vivre pour l'ensemble, en apportant de la joie à Dieu et aux autres. C'est le principe de l'amour vrai. Le second ou objet est de trouver de la joie pour nous-mêmes. La nature originelle garde ces fins dans le bon ordre.
Cependant, comme conséquence de la Chute, nous avons hérité de l'archange une nature déchue qui nous pousse vers l'amour faux à travers nos désirs mauvais. Elle est égoïste, ce qui signifie que nos pensées, nos paroles et nos actes sont pour notre propre bénéfice aux dépens d'autrui.
L'égoïsme est si commun que nous n'en avons pas toujours conscience. Par exemple, lorsque nous allons à une soirée, nous cherchons d'abord notre propre plaisir au lieu de chercher un moyen de contribuer à celui d'autrui. Une telle tendance est l'essence du mal. Elle représente l'inversion de nos buts duels, plaçant notre but personnel en premier et le bénéfice de Dieu et des autres en second. Même si nous avons le désir de vivre pour notre famille ou pour notre nation, c'est souvent aux dépens des autres familles et des autres nations, ou tout au moins en les excluant. Ce n'est pas mauvais en soi que de se soucier de son propre bien-être ; ce qui est mal c'est de le placer avant un but plus élevé.
A cause de notre nature déchue, les êtres humains sont désormais confrontés à une contradiction. Nous désirons faire le bien, mais nous ne le faisons pas, nous ne voulons pas faire le mal, mais nous le faisons. C'est de cette guerre intérieure que résultent tous les conflits de la société humaine.

1. Les quatre aspects de notre nature déchue

a. Ne pas aimer du point de vue de DieuLucifer refusa de voir Adam et Eve selon le point de vue de Dieu et manifesta au contraire une attitude d'esprit limitée qui conduisit à une erreur tragique. Nous avons tendance nous aussi à adopter un point de vue centré sur nous-mêmes, à aimer les autres et les choses selon cette position, et non pas de la manière dont Dieu les perçoit. Nous trouvons cette nature déchue au coeur de l'égoïsme et dans notre tendance à développer une attitude critique envers les gens et les choses.
b. Quitter notre position de responsabilité
L'archange n'a pas cru en la valeur de la position que Dieu lui a donnée. Au lieu d'y trouver sa propre satisfaction en accomplissant sa responsabilité, il usurpa le rôle d'Adam et même celui de Dieu. De même, nous trahissons facilement notre responsabilité pour tenter, avec une vision mesquine, de gagner quelque chose.
c. Inverser l'ordre de l'autorité
Les êtres humains étaient les maîtres naturels de l'archange puisqu'ils étaient plus proches deXDieu et pouvaient transmettre Son amour au serviteur. A travers eux, l'archange pouvait contribuer à réaliser un monde de valeur éternelle et trouver une grande joie. Or, Lucifer refusa de se soumettre à Adam et Eve et prit au contraire la position de roi par rapport à eux. Cependant, sans qualification de coeur, il ne pouvait être qu'un mauvais maître, entretenant sa domination par la peur et le mensonge. Comme Lucifer, nous sommes aussi souvent arrogants, refusant de suivre la personne qui est notre exemple et notre maître, celui qui est meilleur que nous. Au lieu de cela, nous cherchons à contrôler les autres sans justification, en utilisant la contrainte et la tromperie et non l'amour vrai. C'est de l'exploitation.
d. Multiplier le mal
Tout comme l'archange et nos premiers ancêtres n'ont pas su empêcher la prolifération de leurs pensées et actions mauvaises, nous avons tendance à laisser le mal envahir nos coeurs et nos actes. Nous cachons nos torts par des mensonges et des excuses, cherchant à nous justifier en accusant les autres. Nous multiplions notre égoïsme en poussant autrui à nous imiter.
Notre nature originelle vient de Dieu, notre vrai Parent, elle est donc éternelle. Notre nature déchue est fausse. Ce qui est faux est transitoire et peut donc être "restauré", c'est-à-dire éliminé peu à peu pour faire place à notre nature véritable, éternelle.

B. La notion de péché

Le péché est venu à travers la Chute. On appelle péché tout acte ou toute pensée qui nous sépare de Dieu et qui viole la loi du Principe. C'est la loi universelle de relation correcte qui dirige notre croissance vers la maturité morale et spirituelle. Le péché est mauvais. Il a pour effet de repousser Dieu et d'attirer encore plus le mal.
Si nous comparons l'humanité à un grand arbre, on peut dire que le péché originel a fait pourrir ses racines car il fut commis par le père et la mère des humains. Si les racines sont mortes, l'arbre tout entier est mort. Ainsi, le péché originel a entraîné la destruction spirituelle de toute l'humanité. En conséquence, tous les êtres humains naissent avec le péché originel - une tendance héritée envers le mal. Cela signifie que tout être humain naît privé de l'amour, de la vie et du lignage de Dieu.
De plus, nous portons le péché ancestral, l'influence destructrice héritée de nos ancêtres qui se transmet par le sang. Nous le voyons dans le fait inexpliqué que certains crimes, comme le suicide, se transmettent de génération en génération. Le péché collectif est le mal dont nous sommes responsables en tant que membres d'un groupe, comme les crimes commis par les hommes de notre race ou de notre nation. Enfin, nous avons aussi le péché personnel, celui que nous commettons nous-mêmes au cours de notre vie. Nous pouvons et nous devons lutter contre les péchés ancestral, collectif et personnel, mais, tant que la racine du problème, le péché originel, ne sera pas éradiquée, nous ne pourrons pas mettre fin au mal. Le péché originel échappe maintenant à notre contrôle, et seul Dieu peut en prendre responsabilité.

C. L'existence et les activités de Satan

C'est l'archange déchu, au lieu de Dieu, qui fut l'initiateur de l'amour physique. L'archange a donc pris la place de Dieu pour s'ériger en faux parent et en faux maître du monde. Nous le connaissons sous le nom de Satan, ce qui signifie l'ennemi de Dieu et de l'homme. Il est devenu le point central du mal, un rival de Dieu, qui contrôle notre monde parce que nous réagissons lorsqu'il stimule notre nature déchue. Satan est un être personnel substantiel. De même qu'on peut percevoir la personnalité de Dieu dans le coeur et dans la vie des hommes de foi, on peut aussi percevoir la réalité de Satan à travers son expression chez les gens mauvais.
Satan est un trompeur. La Bible l'appelle "le père du mensonge." On a souvent dit que sa plus grande réussite a été de nous faire croire qu'il n'existait pas. Son influence est entièrement spirituelle et, comme notre perception spirituelle est émoussée, nous ne parvenons pas à identifier spontanément son influence. A l'image du crime organisé dans le monde physique, dirigé par des criminels puissants qu'on voit rarement et qui opèrent leurs activités illégales à travers d'autres personnes, Satan ne se présente jamais tel qu'il est. Il travaille au contraire à travers ce qu'il y a de plus attirant pour nous. Nous découvrons trop tard que telle jolie femme, telle puissante position ou célébrité sensationnelle nous ont coûté le prix fort.
Parce que le mal n'entre pas dans le cadre du Principe, il n'existe que par l'utilisation de nos bons éléments et par la perversion de leur action de donner et recevoir pour générer de la puissance. En ce sens, Satan est comme un parasite, vivant de ce que Dieu a créé et de l'énergie que nous lui donnons. On peut aussi le comparer à un vampire, un être mort qui se nourrit de l'âme des vivants. Il est comme un cancer qui ne vit que de la substance d'un organisme vivant jusqu'à sa destruction.
A cause de la Chute, nous n'avons jamais atteint la position d'enfants de Dieu, mais au contraire, nous avons reçu de Satan un faux amour, une fausse vie et un faux lignage. Satan ayant contrôlé nos premiers ancêtres à travers leurs désirs physiques, il continue à nous contrôler à travers notre corps.
Notre corps physique tend à ne rechercher que son propre confort ; malgré cela il a une grande valeur car il est nécessaire à notre croissance spirituelle. Le mal cherche à diriger notre corps pour dominer et détruire notre esprit. Nous accomplissons souvent de mauvaises actions pour satisfaire nos propres besoins et nos désirs physiques.
Dieu exerce Son influence à travers nos désirs spirituels pour stimuler notre âme qui recherche la vraie joie par des activités bonnes et responsables. Notre corps, en revanche, est souvent attiré par des substituts du bien. L'amour sexuel hors du Principe donne l'illusion de l'unité et de la joie qu'apporte l'amour de Dieu. La drogue et l'alcool peuvent imiter la sensation grisante de l'amour vrai. L'argent et le pouvoir, aussi, peuvent donner l'impression de satisfaire un besoin intérieur par des moyens extérieurs.
Ce conflit entre l'âme et le corps représente la guerre entre le bien et le mal. C'est la raison pour laquelle la religion enseigne que l'esprit doit dominer le corps.
Nous ne sommes pas des êtres causals. Nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes, ni n'avons créé notre nature contradictoire. Nous sommes des êtres résultants, ce qui signifie que notre nature a été créée ou causée par une autre source. Notre nature bonne trouve son origine en Dieu, notre nature mauvaise a aussi une cause, et cette cause est Satan.
Personne ne veut être considéré comme quelqu'un de mauvais, même les criminels cherchent à justifier leurs crimes. Les mauvais parents veulent que leurs enfants soient meilleurs qu'eux. Tout le monde désire être bon et faire le bien, mais au lieu de cela, nous commettons le mal et comme conséquence de la Chute, nous permettons à Satan de nous contrôler. Ainsi il est la force qui nous pousse à faire le mal contre notre volonté et nos désirs les plus profonds, et plus nous sommes ignorants de sa présence, plus il lui est facile de nous contrôler.


D. L'effondrement de la famille

Le premier couple a établi le modèle de la vie de famille pour l'ensemble de l'histoire humaine. Au lieu du modèle de la vraie vie de famille voulue par Dieu, qui devait être une école de l'amour, nous avons un champ de bataille. Nous avons appris à établir un modèle autodestructeur, basé sur Satan.
La durée moyenne des mariages en Amérique est inférieure à sept ans. Il est évident qu'hommes et femmes ne savent plus comment prendre soin les uns des autres. A cause de cela, beaucoup de jeunes aujourd'hui considèrent désespérément le mariage comme un contrat fait pour être rompu. L'amour durable semble impossible. Beaucoup de jeunes ne veulent pas avoir de famille parce que leur enfance fut trop malheureuse.
Tout enfant, sans exception, désire deux choses : que ses parents s'aiment et qu'il puisse lui-même grandir en recevant leur amour. C'est pour cela que Dieu veut qu'hommes et femmes deviennent l'incarnation de Son amour vrai avant de se marier, de sorte que les enfants puissent recevoir un amour pur et désintéressé à travers leurs parents et connaissent la réalité de Dieu.
Depuis le commencement de l'humanité, cet idéal n'a jamais été réalisé. La réalité de l'adultère et du divorce trouve sa contrepartie dans les mauvais traitements infligés aux jeunes et dans l'inceste qui sont les pires formes de souffrance qu'un enfant puisse connaître. Si en tant qu'enfant nous ne recevons pas de nos parents un amour vrai et inconditionnel, nous ne pouvons pas faire l'expérience de notre vraie valeur. Au lieu de cela, nous nous sentons en insécurité, manquant de confiance en nous-mêmes, et nous restons dans l'incertitude quant à notre propre identité. Nous nous sentons vides et seuls. Cela a contribué au taux incroyable de suicides chez les jeunes partout dans le monde.
Nous ne connaissons pas l'amour vrai parce que nos parents ne l'ont pas partagé avec nous ; ils n'ont pu le donner, car eux-mêmes ne l'avaient jamais expérimenté. L'échec de l'amour dans la famille n'est pas le fait du système économique ou politique, il est directement lié au mauvais usage de l'amour dans la première famille.

E. Une histoire de souffrance

Dans une famille, ce sont les parents qui apprennent aux enfants à s'apprécier et à se respecter mutuellement. Sans les parents, la rivalité entre frères et soeurs peut facilement devenir une lutte sans fin pour le pouvoir. En perdant Dieu et les Vrais Parents, nous avons perdu le critère de l'amour pour toutes les relations. Telle fut la tragédie humaine au cours des âges.
Tous les problèmes du monde sont dus à un manque d'amour vrai. Naturellement, on ne peut ignorer les facteurs sociaux, politiques, économiques, mais si les gens avaient un amour et un respect authentiques les uns envers les autres en tant que membres d'une même famille humaine, il n'y aurait plus ni faim ni guerre. Notre séparation de Dieu a entraîné l'aliénation de l'homme.
Beaucoup accusent Dieu et le rejettent à cause de toute la souffrance du monde, pourtant si Dieu est notre Vrai Parent originel, Il est le plus sensible à nos douleurs. Dieu a le coeur plein de chagrin pour nous et pour la perte de Son idéal. Il est Celui qui souffre le plus. "Yavhé se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre et il s'affligea dans son coeur." (Gn 6:6)
Parce qu'Il respecte notre liberté et notre responsabilité, Il ne peut rien faire d'autre qu'attendre que nous mettions fin à la misère du monde. Dieu est Celui qui aime le plus et qui a la plus grande soif d'amour. Mais Il ne peut nous donner le profond amour qu'Il a pour nous, ni recevoir celui pour lequel il se languit. Il nous est impossible d'imaginer la détresse du coeur souffrant de Dieu.
La solution est l'amour vrai
Parce que tous les problèmes du monde comme ceux qui nous sont personnels sont dus au manque d'amour, leur seule solution est l'amour vrai.
La raison pour laquelle nous n'avons pas pu éliminer les conflits et la souffrance est que nous n'avons pas totalement compris la cause du problème. A présent nous savons que la force de l'amour faux nous conduit à l'autodestruction.
La solution est de rejeter l'amour contraire au Principe et de restaurer la conception originelle de l'amour tant dans notre vie personnelle qu'à l'échelle du monde. Sans expérimenter l'amour vrai, notre coeur ne pourra jamais atteindre sa pleine capacité d'aimer. Par conséquent, la responsabilité de Dieu est de restaurer la position des Vrais Parents pour nous reconnecter à la vie, à l'amour et au lignage de sang de Dieu.